Une 3ème édition bien ficelée si elle en est l’attache qui relie au constat d’une curiosité.

Première journée en veilleur de l’exposition Porte de la Rive 2 sur le site de la Chapelle St Blaise à Monfort, bastide du Gers. Premier visiteur, après la soirée de vernissage, musicalement admirable par AGAFIA : un papillon dit Sphinx Colibri vient butiner la sculpture centrale, ouvrage parcellaire fait de chutes de provenances multiples avec toutes sortes de planches et fils électriques gainés de différentes couleurs. La structure placée comme un foyer (point de convergence, de concentration) accueille le spectateur et évoque le choeur de cette ancienne église qui a aujourd’hui le nom de chapelle. Avant tout percussionniste, on pourrait dire que Laurent Paris façonne rythmiquement l’espace aussi avec ses sculptures, sorte de transpositions impulsives matérialisant visuellement une représentation de sons.

Bien nous en fasse que ces rythmes, ces façons d’écritures soient l’opération pure, brute de formes frustes qui se révèlent indemnes des poncifs de l’art culturel.

Germain Berdié — 17.09.2012